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vendredi 1 février 2008

Ostéoroscope

Ostéoporose : un danger trop souvent ignoré

L'ostéoporose veut littéralement dire "os poreux". Cette maladie rend donc les os fragiles, augmentant le risque de fracture lors de traumatismes minimes de la vie courante. Les conséquences de ces accidents ne sont pas anodines. Une femme de 50 ans a un risque de décéder d'une fracture de hanche comparable à celui de mourir d'un cancer du sein. Alors que le vieillissement de la population va s'accompagner d'une augmentation de l'ostéoporose, il était temps que cette maladie ne reste pas le parent pauvre des maladies les plus fréquentes et les plus graves.

Une terrible épidémie silencieuse

Comme les autres organes, les os sont un tissu vivant. Tout au long de sa vie, l'os se renouvelle (environ 10 % chaque année) grâce à un processus dit de remodelage osseux qui comprend deux phases : une phase de destruction osseuse et une phase de formation osseuse. Jusqu'à 25 ans, la formation est supérieure à la destruction, c'est la constitution du capital osseux. Au-delà de 25 ans, la formation et la destruction s'équilibrent. A la ménopause, la formation ne suffit plus, la destruction prend le dessus et le capital osseux diminue. A partir d'un certain stade de fragilisation des os, on parle d'ostéoporose.
Aujourd'hui, l'ostéoporose touche 3 millions de femmes ménopausées en France et une femme sur deux après 60 ans. Cette maladie est ainsi responsable de 150 000 fractures par an ! Ce qui correspond à près de 410 fractures par jour, soit 17 toutes les heures ! Loin d'être anodins, ces traumatismes sont particulièrement graves et handicapants.Chaque année, surviennent 40 000 fractures du poignet. Ces fractures ne doivent pas être sous-estimées. En effet, passé un certain âge, il s'agit d'un véritable signal révélateur d'ostéoporose. D'autre part, on estime que plus de 60 000 fractures vertébrales et 50 000 fractures de l'extrémité supérieure du fémur surviennent chaque année. Ces dernières sont responsables de graves handicaps justifiant fréquemment une hospitalisation ou une mise en institution spécialisée.
Particulièrement handicapantes, les fractures du col du fémur ont des conséquences désastreuses : la moitié des victimes connaît une perte d'autonomie et est contrainte d'abandonner son domicile ; 20 à 30 % des victimes meurent dans l'année qui suit l'accident.
Pourtant, face à de tels chiffres, l'ostéoporose est encore trop souvent ignorée.

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